Ottawa, demi marathon, 30 mai 2010

Demi-marathon d’Ottawa

Dimanche le 30 mai 2010

Pour commencer, quelques statistiques emmerdantes pour les amateurs de chiffres!

J’ai parcouru 21.1km en 1:57:24

J’ai fini 196ième sur 863 filles dans la catégorie 35-39 ans.

1073ième sur 5329 filles inscrites au demi et 3279ième sur les 9207 participants.

J’ai gardé une moyenne de course de 5:34 du km.

Mais assez de chiffres…

L’émotion maintenant. Je suis partie samedi matin pour Ottawa avec mon chum et les enfants, et l’arrogante conscience tranquille d’une «pro» des demis marathons. J’en étais à mon deuxième après tout, une vieille de la vieille comme on dit. Sans blague, pas l’ombre d’un papillon dans l’estomac. Après les émotions intenses de celui de San Francisco il y a déjà près de 8 mois, je me sentais prête à vivre cette course avec toute ma tête. C’est au centre-ville d’Ottawa que la fébrilité du week-end de course me frappe. Il fait beau, il fait très chaud, et il y a du monde partout. Et tous se dirigent ou reviennent de l’expo pour récupérer le matériel requis pour demain matin. Je me présente au comptoir où je dois recevoir mon dossard officiel et frousse momentanée: il n’est pas là! Mais après une bonne recherche de plusieurs personnes, il est retrouvé coincé entre deux autres enveloppes. Je suis officiellement enregistrée et à quelques heures d’entreprendre ce défi personnel. Petite promenade histoire de voir où se situent le départ et l’arrivée pour demain, souper familiale et soirée relaxe à l’hôtel. Je le redis, je ne suis pas nerveuse du tout mais le sommeil n’arrive que très tard et seulement par bouts.

Matin de la course. Tout le monde dort encore. Je me lève et m’assois pour déguster tranquillement ce que j’aime le plus manger avant une longue course, un bagel multigrains avec du beurre d’amandes rôties et une banane. Et je courre déjà dans ma tête. Je m’habille et révise mon matériel une dernière fois, tout y est je suis prête. Et je ne suis toujours pas nerveuse. Mes hommes se réveillent et nous nous faisons un gros câlin de «bonne course». Je les quitte pour me rendre seule à pieds vers le fil de départ. Nous nous reverrons à l’arrivée quand tout sera terminé. Tous les coureurs se dirigent vers les différents points de départs selon le temps de course estimé. Je rejoins mon groupe et j’ai une surprise: mes hommes sont venus me tenir compagnie jusqu’au signal du départ. Il fait nuageux, frais et venteux avec quelques grains de pluie. Une température très agréable, comme je les aime pour courir.

Quelques secondes avant le «gun», avec ma casquette chanceuse...

9H15, la flûte se fait entendre et la foule se met en marche. Bye bye mes hommes, à tout à l’heure! Je ne réalise pas vraiment que je suis rendue à cette journée tant attendue avant d’avoir parcouru quelques kilomètres. Bien confortable dans ma vitesse de croisière, je commence à accélérer tranquillement, subtilement. Je veux faire entre 2h et 2h10, il me faut garder un bon rythme. Je réalise que tout va vraiment bien lorsque je dépasse le groupe de 2h15, puis celui de 2h10. Mais je ne veux pas trop m’énerver à l’avance, il y a encore près de la moitié à faire.

La foule de supporteurs à Ottawa est bien présente et très dynamique. Des simples citoyens assis sur leurs parterres avec banderoles clochettes, à ceux qui se sont déplacés pour s’amasser le long du parcours, tous ont le sourire et les applaudissements bien présents. Des petits enfants nous tendent la main en criant «bravo», ça fait chaud au coeur. Je navigue à travers la foule, les stations de ravitaillement, les bénévoles et les rues d’Ottawa. Au 12ième kilomètre, j’appelle mon chum pour lui dire où j’en suis. Je lui téléphonerai à nouveau deux kilomètres avant la fin pour savoir leur emplacement le long du sprint final. Tout va tellement bien. Le corps, le coeur et la tête travaillent tous dans le même sens en parfaite cadence. J’ose à peine faire de pronostic sur le temps final mais je sens que je serai dans les prévisions. Mon coeur s’emballe et je commence finalement à être nerveuse quand je dépasse le peloton du 2h. J’entâmes le dernier kilomètre à toute allure, je salue mes amours qui sont à 200m de l’arrivée comme prévu et je sprint ces derniers mètres comme si ma vie en dépendait! Puis, coup d’oeil incrédule à mon chrono et j’éclate de rire malgré moi. J’ai surpassé toutes mes attentes. Je reçois ma médaille avec un sourire plus large que ma face. Je retrouve mes fils pour leur montrer la récompense de mon petit exploit. Ils me font un gros câlin puis mon petit dernier me demande: «Tu cours depuis tout à l’heure quand on t’a dit salut avant d’aller déjeuner? Ça fait longtemps maman!» Ceux et celles qui l’ont vécu vont comprendre, oui c’est long mais c’est instantané en même temps. Pour les petits bouts qui semblent s’éterniser il y a tous ceux qui passent en un clin d’oeil. Ensuite ne reste plus que les souvenirs, et les photos pour témoigner d’un autre petit dépassement de soi accompli.

La récompense!
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