… ainsi que la majorité des rues à Trois-Rivières. Avec un terre plain ou non. Pour les automobilistes qui ne sont pas au courant, en gros ça veut dire que sur un arrêt, on doit regarder DES DEUX CÔTÉS avant de repartir. Regarder si des voitures s’en viennent, ou des cyclistes, ou des coureurs.
8h45 le matin, je pars courir 5km avec mon cousin. Nous sommes à deux coins de rue de chez moi. Une voiture fait son arrêt, laissant passer les voitures qui circulent vers nous (car en bons coureurs, nous sommes face à la circulation!). Je ne prends jamais de chance, même si je n’ai pas d’arrêt à faire, et je ralentis toujours jusqu’à ce que je sois certaine que l’automobiliste m’ait aperçue. Je réalise un peu trop tard que Yan prend pour acquis qu’il a été vu et lorsque je lui crie de faire attention, la voiture est déjà sur lui. Heureusement, la conductrice n’a pas le temps d’accélérer assez pour lui faire mal, et réalise qu’il y avait un coureur devant elle lorsque celui-ci se retrouve presque assis sur son capot qu’il frappe de quelques petits coups de poings signifiant «Allo, vous n’êtes pas toute seule sur la rue!» Tout le monde s’en tire avec un petite frousse. Fin de l’histoire.
Pour ma part, je préfère les histoires qui se terminent par: la conductrice, en souriant, nous fait signe de passer et nous salue de la main. Mais je vis à Trois-Rivières. Quand une telle situation se présente, je ne peux que me souvenir du temps où j’ai vécu en Alberta. Je n’avais qu’à mettre le pied en bas du trottoir pour signifier mon intention de traverser une rue ou même un boulevard, que tous les automobilistes s’arrêtaient et sortaient le bras de la voiture pour me faire signe de passer. Et j’ai entendu des histoires semblables de gens visitant d’autres provinces de notre beau pays. Il y a un respect des piétons qui semble commencer à l’extérieur des frontières québécoises, et dont nous pourrions bénéficier grandement ici.
En attendant, je vais continuer d’être une amateure de course prudente, et une conductrice respectueuse de piétons hors pair. Peut-être qu’un jour…