Cliquez sur la photo pour lire en version agrandie. Désolée amis francophones, l’émotion de l’histoire m’est venue en anglais. En voici la traduction.
Je n’avais pas le goût de courir aujourd’hui. Il n’y avait pas de place dans mon horaire. Mais je n’arrivais pas à trouver une excuse valable pour rester à la maison. Il faisait un temp chaud, lourd et humide. J’ai pensé que courir dans les sentiers sous l’ombre des arbres rendrait ma course plus confortable. Et ça l’était. Jusqu’à 2km de chez moi.
J’aurais dû me concentrer davantage sur le sentier. C’est entièrement de ma faute si je n’ai pas vu à temps la racine qui dépassait juste devant moi. Et la première chose que je sais c’est que je suis en train de tomber. Comme dans un mauvais rêve au ralenti, le temps s’étire et je ne peux pas croire que c’est en train de m’arriver. J’atterrie dans le bois, sur les mains, puis sur mon genou, ma hanche et mon épaule droite. Je suis abasourdie. Je me relève aussitôt et reprends ma course.
Après quelques mètres, mon cerveau enregistre les sensations. Mon coeur qui bat trop vite, la douleur sourde qui pulse dans mes mains, sur mon genou, ma hanche, mon épaule. Mes yeux qui brûlent à cause du mélange de sueur et de larmes. Et mon égo froissé.
Mais je l’ai finie cette maudite course. Parce que je ne suis pas une lâcheuse. Parce que quand je commence une chose je la finie. Parce que je n’abandonne pas quand quelque chose ne va pas comme prévu. Victoire? Médailles? Records? Je me fiche de ce que les gens croient que ça prend pour être un coureur. Peu importe la vitesse et la distance, si vous avez le courage de courir, vous êtes un coureur.
Je ne gagnerai probablement jamais une course. Je ne serai probablement jamais une coureuse rapide. Mais je terminerai toujours la course que je commence parce que je suis une coureuse.
100facon 