Je suis une fille qui court et je suis bouleversée. Bien que mes jambes aient bien supporté ma course de ce soir, mon coeur lui était lourd. Lourd de colère et d’incompréhension. Aujourd’hui, après des heures, des semaines et des mois d’entraînement, des milliers de coureurs foulaient les rues de Boston en quête d’une des médailles les plus convoitées dans le monde de la course. Avec eux, des membres de leur famille et des amis venus les encourager et les acclamer. Autant de gens qui ne pouvaient se douter de la tragédie qui les attendrait à l’arrivée.
Mon coeur d’humain est triste de devoir encore une fois constater combien l’homme est capable du meilleur comme du pire. Je n’ai même pas de mot pour décrire les sentiments qui se sont bousculés dans ma tête lorsque j’ai appris cette horrible nouvelle. De toute façon, que pourraient changer des mots à la peur et la douleur que ces personnes ont vécu alors que leurs leurs jambes et leur courage les transportaient vers le couronnement de leurs efforts. Rien ne pouvait les préparer à expérimenter un tel drame au fil d’arrivée au lieu de la célébration tant attendue. Et maintenant quoi? Comment faire face à cette épreuve? Certainement pas en se cachant, paralisés par la peur. Il faut que chaque action, dès demain, témoigne de la force de l’humain, le bon. Que chaque petit ou grand accomplissement soit une ode à la résilience de l’homme.
Ce soir, j’ai transformé ma colère et ma peine en énergie pour courir. 7km de pas sur la route, de sueur, de pensées et de battements de coeur dirigés vers Boston. Et vous, que ferez vous? Que ceux qui aiment chanter, chantent. Que ceux qui aiment danser, dansent. Que ceux qui aiment courir, courent. Tant que vos actions sont positives et vous aident à vous élever au-dessus des fous…
100facon 