On n’a pas toujours besoin d’une raison.

Pourquoi tu cours Nath?

La liste des raisons est tellement longue que des fois j’ai juste le goût de répondre : «Parce que». D’autres fois, comme aujourd’hui, j’ai une raison précise.

Hier, je suis tombée sur un article de Mark Remy du site de Runner’s World. Il y parle de Meg Cross Menzies, une marathonienne et maman de trois enfants, bien connue dans la région de Richmond en Virginie. Lundi matin, alors qu’elle faisait sa course matinale, un chauffeur ivre a mis fin à sa vie en allant la frapper. Elle faisait tout selon les règles de l’art, courant bien au fond de l’accotement face à la circulation. Des piétons et des coureurs happés par des véhicules, il y en a malheureusement plusieurs par année. Dans le cas de Meg, c’est l’élan de solidarité permis par les médias sociaux qui attire l’attention. Un mouvement a été lancé et un nombre impressionnant de coureurs de partout y ont répondu. Voici l’invitation originale: « This Saturday, January 18, 2014, no matter what your distance, no matter where you live, run for Meg. Take in the fresh air, be aware of your surroundings, keep your headphones on low, feel the heaviness in your lungs, the soreness in your legs, and be grateful for it–for all of it. The sweat, the pain, the wind, the cold…everything. Be grateful for that moment. » Au moment d’écrire ces lignes, 87 501 coureurs ont répondu à l’appel, et le nombre ne cesse d’augmenter.

Ce matin donc, difficile de ne pas avoir une pensée pour Meg durant mon entraînement, même sans jamais l’avoir rencontrée. Difficile aussi de ne pas penser au jeune Pierrik Houle décédé l’an passé à Ste-Perpétue dans les mêmes circonstances. Pendant un peu plus d’une heure, mon cerveau s’évade et pense. Il me dit que je suis bien, en sécurité sur mon tapis roulant ce matin, sans menace de chauffeur ivre ou distrait. Mais je sais au plus profond de mon âme de fille qui court que jamais je ne pourrais me résigner à m’enfermer pour courir. J’ai en tête les images de mes courses, les levés et couchés de soleil, l’océan, les palmiers, la neige, les odeurs, les sons, et tout ce qui rend courir dehors si incroyablement libérateur. Je vais continuer de parcourir les rues de ma ville, à visiter d’autres villes par la course, et à profiter du son de mes pas sur l’asphalte, la neige, les feuilles mortes, le gravier, et toutes les surfaces que mon parcours de fille qui court mettra devant moi. Pourquoi? Pour une liste de raisons  tellement longue que j’ai envie de répondre: « Parce que. » Et pour Meg.

P1030795https://www.facebook.com/events/489458451159627/

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