8 km et une session parlementaire

Ce matin, j’avais vraiment besoin de ma course. C’était une de ces journées où tout arrive à grande vitesse et il me fallait faire le plein d’énergie et de soleil malgré le froid. Toutefois, dans mon cerveau, se déroulait un débat digne de cette période électorale. Chaque «ministère» avait une plainte à adresser au Premier Ministre Cérébral!

– Yeux: « Des lunettes fumées dans ce gros soleil auraient été très appréciées! »

– Mains: « Mauvais choix de mitaines, on crève ici! »

– Oreilles: « En désaccord avec les Mains! Ici, on gèle avec le vent! »

– Pieds: « Excellent choix de chaussures en passant… C’est confo en bas! » ( Ouf! Merci! )

– Poumons: « Euh, -20° et on est encore dehors en plein boulot? Ça chauffe ici! »

– Mollets: « Après les 3 heures de corde à sauter d’hier, est-ce que les côtes étaient vraiment nécessaires? »

Révolte, protestations, lamentations… Le débat allait bon train et chacun manifestait son mécontentement envers le projet de course.

Puis, le Coeur s’est écrié: « Assez! Taisez-vous et écoutez! »

Le silence se fit tout d’abord entendre. Puis graduellement, s’est installé le battement régulier du coeur et le martèlement rythmé des chaussures sur l’asphalte. Le Cerveau se calma, demanda à la Bouche de sourire, et ce fut une course parfaite. Oui, parfaite. La perfection n’est pas quelque chose que l’on trouve mais bien un état que l’on choisi de créer.

Il suffit de quelques kilomètres et tout redevient calme.
Il suffit de quelques kilomètres et tout redevient calme.
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